-
Outre l’acuité avec laquelle la cruauté de la captivité est dépeinte et la réflexion sur la place du spectateur qui sous-tend le film, Bestiaire comprend des qualités plastiques indéniables : le cadrage qui souligne la claustration mais qui rappelle la « mise en tableau » des bêtes ; le travail sur la lumière, rendue crue et froide, comme les murs en béton du zoo, le choix du silence ou plutôt de la quasi absence de dialogue éloignant le film du règne de la parole et le ramenant sur le terrain du sensible en captant les sons de cet environnement.
-
Entre documentaire et fiction, une exploration fascinante et rêveuse du monde des animaux.
-
Jeu virtuose de regards et de reflets croisés entre l’homme et la bête, tapissé de mates surfaces grises et métalliques qui ne miroitent que ce chacun voudra bien y projeter, Bestiaire s’affirme plus qu’aucun autre comme un film qui «se laisse regarder».
-
Clownesques dans les vidéos gags qui pullulent sur YouTube, divas dans les documentaires millimétrés du National Geographic, peluches vivantes à adopter sur les chaînes animalières, aventuriers humanisés dans les dessins animés Disney... A rebours de ces représentations dont nous avons pris l'habitude, Denis Côté a voulu, avec Bestiaire, montrer les animaux pour ce qu'ils sont : le résultat est fascinant.
-
Avez-vous déjà regardé un buffle dans les yeux ? Lâché dans l'enceinte du zoo de Montréal, Denis Côté pose son drôle de regard, toujours un peu en biais, sur le monde des bêtes. Diablement graphique, cette réflexion sur la représentation des animaux à l'écran vaut vraiment le détour.
-
Étrange documentaire animalier sans commentaires. (...) Certaines scène sont filmées à hauteur de bêtes (...) Visions glaçantes du stress d'une hyène en cage (...) de la prostration d'un singe en hiver.
-
Bestiaire offre une plongée contemplative sur l'animalité (...) Le film saisit par sa force visuelle et sonore. (...) Le film pose un regard curieux sur une arche de Noé qui paraît s'être échouée dans une nature devenue artificielle. Comme posés sur le vide, en suspension, les animaux et les hommes attendent, pris dans une lente mécanique de l'absurde.
-
Ce Bestiare inconfortable, loin de l'anthropomorphisme, entre documentaire et installation, questionne notre regard sur la captivité animale dans les parcs zoologiques. Un autre univers carcéral ?
-
"Bestiaire" (...) est remarquablement dérangeant.
-
Original mais longuet, ce Bestiaire porte sur nos amies les bêtes un regard généreux
-
Denis Côté élabore un documentaire en fabriquant des images comme des tableaux vivants, tout en se laissant "travailler" par elles. Il en tire un film qu'il faut accepter de vivre comme une expérience.
-
Une réflexion sur qui ? Sur quoi ? Pour quoi ? Côté questionne peut-être le regard que pose la bête sur l'homme. Sauf que le regard de ces animaux en captivité, il ne parvient que trop rarement à les capter... Tout comme son sujet qui, sous couvert d'une quête de poésie, semble échapper à son auteur.
Bestiaire (Documentaire)