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Clovis Cornillac le dit et le répète : désormais, pour lui, la réalisation passe avant tout. Comme une révélation venue un peu sur le tard mais qui a bouleversé sa vie d’artiste. Et ce plaisir- là se retrouve largement partagé de l’autre côté de l’écran. Son premier long, la comédie romantique Un peu, beaucoup, aveuglément, bourrée de charme, avait connu un joli succès construit sur un solide bouche- à oreille. Après un passage par la case télé avec la série Chef, le voici aux commandes de l’ultime de la trilogie Belle et Sébastien. Un choix qui peut surprendre. D’abord parce que le deuxième volet poussif avait largement démonétisé cette saga. Ensuite parce qu’avec son appétit de réalisation, on ne l’attendait pas forcément accepter de mettre en scène une suite. Il confie d’ailleurs qu’il a hésité. Mais au final, il ne s’est pas fourvoyé et signe un film d’aventures familial populaire de bonne tenue. On y retrouve le jeune Sébastien confronté à l’ancien maître de sa chienne Belle, décidé à tout mettre en œuvre pour la récupérer. Et on y savoure surtout l’amour de Cornillac pour les comédiens et son talent à les diriger tant par la place importante qu’il accorde ici aux seconds rôles que dans la sensation que chacun de ceux présents depuis le début de la trilogie (Tchéky Karyo en tête) trouve ici un nouveau souffle. Cornillac s’amuse (y compris comme acteur dans un méchant aux petits oignons) et son enthousiasme est communicatif. Et si son Belle et Sébastien ne révolutionne pas le genre, il constitue – et de loin - le meilleur épisode de la trilogie. Celui le plus fidèle au célèbre feuilleton de Cécile Aubry. De la nostalgie joyeuse et jamais rance.
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- Belle et Sébastien 3 : le dernier chapitre
Belle et Sébastien 3 : le dernier chapitre
Première
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