Les dix meilleurs rôles d'Angelina Jolie
Warner Bros/Disney/New Line Cinema/20th Century Fox

La star hollywoodienne aux multiples visages se mue cette année en Diva de légende. L'occasion idéale pour se replonger dans sa carrière.

Si le biopic n'est pas une grande réussite, Angelina Jolie crève l'écran en Maria, dans le film de Pablo Larrain. Une performance toute en puissance dramatique, comme l'actrice en a si souvent livré au fil de ses 30 ans de carrière. Retour sur les performances marquantes d'Angelina Jolie (par ordre chronologique).


Angelina Jolie : "C’est bon de se bagarrer à nouveau"

Sway dans 60 secondes chrono (Dominic Sena, 2000)

Angie en ex-braqueuse de bagnoles, devenue mécano/barmaid, avec des dreads blondes ? Ce n'est même pas l'un des trucs les plus chelous du film, remake d'une série B oubliée de 1974 et remise au parfum de l'an 2000 par Jerry Bruckheimer. Résultat, un actioner motorisé délirant et excitant (à côté, le Fast & Furious de 2001 fait même plutôt mollasson), qui est surtout l'occasion de réunir un ensemble cast brillant (Nicolas Cage, Giovanni Ribisi, Robert Duvall, Vinnie Jones, il y a même Christopher Eccleston et Delroy Lindo). Un pur plaisir pop corn, donc. Et Angelina Jolie dans tout ça ? Elle est super, aussi bien en mécano qu'en barmaid. Et en braqueuse, bien sûr.

60 SECONDES CHRONO ; GONE IN 60 SECONDS (2000)
TOUCHSTONE

Lara Croft, dans Tomb Raider de Simon West (2001)

Bon d'accord, pour son incarnation de la plus célèbre héroïne de l'histoire des jeux vidéo, elle a été nommée aux Razzie Awards... Il n'empêche, le rôle de l'archéologue en mini-short colle, aujourd'hui encore, à la peau d'Angelina Jolie. Incarner Lara Croft (et donner la réplique à sa légende de père, Jon Voight) a permis à la jeune actrice de 25 ans de changer de dimension et se transformer en véritable action star, femme fatale létale et séduisante. Et pourtant, les fans du jeu, alors au sommet de sa gloire avec 4 titres et 20 millions de copies vendues au moment du tournage, n'ont guère goûté ce choix, estimant qu'elle n'était pas assez plantureuse pour se mettre dans les débardeurs moulants de Lara. D'ailleurs, nombreux lui préféraient Denise Richards, principale concurrente pour la place lors du casting. Et pourtant, 20 ans plus tard, quand on pense à Tomb Raider, c'est son visage qui vient immédiatement en tête. Même Alicia Vikander (dans le remake de 2018) n'a pas réussi à effacer cette image de la pop culture.

Lara Croft : Tomb Raider (2001)
UIP

Olympias dans Alexandre (Oliver Stone, 2004)

Il y en a des belles choses dans le biopic peplum d'Oliver Stone, tellement mal-aimé à sa sortie qu'il est devenu très chic de l'adorer aujourd'hui (il paraît que Colin Farrell adore quand vous lui en dites du bien) : et Angelina est une de ces belles choses. Pas que physique, non. Elle est Olympias, la mère du Conquérant, une Lady Macbeth über tourmentée, impressionnante de séduction machiavélique. Elle n'a que peu de scènes par rapport à la durée du film, mais chacune de ces scènes est inoubliable. Si, si, revoyez-le.

ALEXANDRE ; ALEXANDER  (2003)
PATHE INTERMEDIA

Jane Smith dans Mr. et Mrs. Smith, de Doug Liman (2005)

Impossible de parler de Mr. et Mrs. Smith sans évoquer ses coulisses, le coup de foudre -incroyablement médiatisé- entre Angelina Jolie et Brad Pitt ayant lieu sur ce tournage. Pourtant, en époux tueurs à gages qui se cachent mutuellement leur véritable métier avant de tout faire péter, le duo est parfait. Plus sexy et sûre d'elle que jamais, Angie prend un malin plaisir à jouer avec ses charmes et son image d'héroïne d'action. Brad n'est pas mal non plus.

Mr and Mrs Smith de Doug Liman (2005) avec Brad Pitt et Angelina Jolie
SND

Clover Wilson dans Raisons d'Etat, de Robert De Niro (2006)

Juste après avoir tout fait péter dans la comédie d'action Mr. et Mrs. Smith, Angelina Jolie change de registre et prouve qu'elle peut tenir un rôle plus dramatique. De Niro l'engage pour jouer l'épouse délaissée de Matt Damon dans son second long métrage, Raisons d'Etat (13 ans après Il était une fois le Bronx), écrit par le brillant scénariste oscarisé de Forrest Gump, Eric Roth. Un grand thriller d'espionnage au fil de la guerre froide, sur les débuts de la CIA, qui n'a pas eu la reconnaissance qu'il méritait. Dans The Good Shepherd (de son titre VO), la bombe Jolie se mue en femme bafouée, en épouse idéale sombrant dans l'alcoolisme, humiliée par l'homme qu'elle aime. Un second rôle marquant dans sa carrière, qui offre à la superstar glamour de jouer avec son image, sans être pour autant le centre de l'attention.

DR

La mère de Grendel dans La Légende de Beowulf (Robert Zemeckis, 2007)

L'un des films les plus passionnants de Zemeckis a certes pris un petit coup de pelle à cause de son défi technique : faire jouer tous ses acteurs en performance capture, bien avant Avatar et le César d'Andy Serkis. Le résultat reste tout de même dingo, par sa noirceur follement post-moderne, nourrie par la vision du script de Roger Avary et Neil Gaiman, réinventant les figures du poème épique. Et réinventant ses antagonistes : Grendel l'être difforme et sa mère, devenant des personnages de chair et de sang. Et le film immortalise et idéalise le corps d'Angelina Jolie, le transformant en une véritable déesse. Eternelle, effectivement.

Angelina Jolie dans La Légende de Beowulf (2007)
Warner Bros

Christine Collins dans L'échange, de Clint Eastwood (2008)

Si L'échange n'est sans doute pas le mélo le plus mémorable de Clint Eastwood, Angelina Jolie se plonge corps et âme dans la peau de cette mère à la recherche de son fils disparu, qui se retrouve seule contre tous le jour où celui-ci est retrouvé mais qu'elle jure ne pas le reconnaître. Un rôle sensible, qui permet aussi à la star d'observer la façon de travailler du grand Clint avant de passer elle-même à la réalisation peu de temps après avec Au pays du sang et du miel (2012). Derrière la caméra, elle n'a d'ailleurs filmé que des drames.

L'Echange
Universal

Maléfique dans Maléfique de Robert Stromberg (2014)

Il n'y avait qu'elle pour rendre sympathique l'horrible sorcière de La Belle au bois dormant ! Angelina Jolie passe chez Disney pour cette nouvelle version en live action qui reprend en partie le film culte de 1959. Un préquel solaire, qui cherche à expliquer le basculement d'une gentille petite fée vers le côté obscur. Un rôle magique qui permet à la star de se transformer en méchante de conte de fées. Une partition à part dans la filmographie de l'actrice, mais son plus gros succès à ce jour, puisque Maléfique enregistra 760 millions de dollars au box-office mondial. Et a eu droit, du coup, à une suite, Maléfique : Le Pouvoir du mal, sortie en 2019.

Maléfique
Disney

Hannah Faber dans Ceux qui veulent ma mort, de Taylor Sheridan (2021)

Angelina Jolie en majesté s’impose ici dans un thriller on fire et écoféministe totalement invraisemblable mais hyper spectaculaire. (...) Il faudra accepter les grosses ficelles pour accéder aux deux atouts majeurs du film : les incroyables morceaux de cinéma savamment exécutés (la traversée d’une clairière frappée par la foudre…). Et surtout Angelina Jolie. Avec ce rôle, la star, si rare à l’écran, confirme son statut particulier de créature hantée et surtout d’icône féministe contemporaine. Sorcière moderne, sa fuite du feu et sa renaissance ignifugée en figure maternelle et référence badass rappellent que ceux qui veulent vraiment sa mort peuvent toujours courir – loin derrière elle. (la critique complète est à lire ici)

Ceux qui veulent ma mort Angelina Jolie
Warner Bros

Maria Callas dans Maria, de Pablo Larrain (2025)

Si le cinéaste chilien de Jackie signe un film volontairement mortifère et sans souffle, sa Callas est impressionnante. Angelina Jolie, très appliquée, a beaucoup bossé pour devenir une Diva. Sa voix notamment, jusqu'à prendre des cours de chant lyrique ! Pourtant pas aidée par une mise en scène publicitaire, elle parvient à délivrer une performance puissante, incarnant avec passion la tragédie de la Callas.

Maria Angelina Jolie
Fabula Productions
Angelina Jolie : "J’attends avec impatience le jour où l’on arrêtera enfin de demander à une femme pourquoi elle réalise des films"