Masterclass James Cameron
Anthéa Claux

Le cinéaste canadien avoue être "terrifié" par l'Amérique actuelle.

Il n'a jamais été Américain. Mais James Cameron vivait depuis de longues années en Amérique, notamment en Californie, pas loin de Hollywood. Mais le réalisateur canadien s'en va. Il est même déjà parti depuis quelques temps, en Nouvelle-Zélande, là où se filment les Avatar. et se réjouit plus que jamais de son « imminente » nouvelle citoyenneté.

"J’ai déjà rempli les conditions en termes de temps passé dans le pays. J’ai déposé ma demande. On me dit que c’est imminent" a confié le réalisateur d'Avatar au journaliste néo-zélandais Paddy Gower dans un récent épisode de son podcast The F#$%ing News.

Le cinéaste possède un vaste portefeuille immobilier, notamment un ranch sur un immense domaine près de Wellington, en Nouvelle-Zélande, qu’il détient depuis plusieurs années. Il possédait également une propriété similaire sur la côte de Gaviota, en Californie, qui lui offrait un accès privilégié à l’industrie du divertissement. Cependant, la vente de cette dernière en 2023 n’aurait pas pu tomber à un meilleur moment pour lui.

Outre son amour pour la Nouvelle-Zélande, James Cameron semble avoir des raisons politiques et sociales de vouloir quitter les États-Unis. Il a exprimé son profond malaise face à la réélection de Donald Trump :

"Je trouve cela horrible, terrifiant. Je constate un abandon de tout ce qui est décent." 

James Cameron
ABACA

Il a poursuivi en expliquant son inquiétude quant à l’avenir des États-Unis :

"L’Amérique ne représente plus rien si elle ne défend pas ce qu’elle a historiquement incarné. Elle devient une idée vide de sens, et je pense qu’ils sont en train de la vider aussi vite que possible à leur propre avantage."

Évoquant les thèmes de la saga Avatar, qui prônent une harmonie avec la nature face aux instincts les plus destructeurs de l’humanité, James Cameron a rappelé l’importance d’une conscience collective mondiale :

"Nous sommes tous dans le même bateau, à l’échelle de la planète."

Concernant son installation en Nouvelle-Zélande, il reconnaît ne pas forcément s’y sentir plus en sécurité, mais apprécie la distance avec l’actualité politique américaine omniprésente dans les médias de son pays natal :

"Je ne sais pas si je me sens plus en sécurité ici, mais au moins, je ne suis pas obligé de voir ça en première page tous les jours. C’est écœurant. Ce qui est agréable avec les médias néo-zélandais, c’est qu’au moins, ils mettront ça en page trois. Je préfère lire une histoire sur un chat coincé dans un arbre et un pompier qui le sauve, ou sur une petite querelle politique locale. Je n’ai juste plus envie de voir ce type en une des journaux. Là-bas, c’est inévitable. C’est comme regarder un accident de voiture en boucle."