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Documentariste qui a réalisé de nombreux films depuis les années 1970, dont Ernesto Che Guevara – Le Journal de Bolivie (1997), Richard Dindo confesse, dans la note d’intention des Rêveurs de Mars, un net penchant pour les rebelles et les résistants et donc pour les rêveurs et les utopistes. Certes. Mais, au-delà du plaisir de la rencontre avec cet échantillon d’aspirants migrants, les maigres arguments en faveur du grand voyage sont vite redondants. Et la forme de ce documentaire semble plus adaptée au petit écran. Reste une comparaison argumentée de Gregory Benford, professeur de physique et d’astronomie, qui assimile ces instincts pionniers à ceux qui ont présidé à la création du Nouveau Monde.
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Persuadés que la conquête de Mars est une nécessité pour la survie de l’homme, la connaissance de ses origines et la création d’une nouvelle civilisation, ils nous dévoilent non sans humour et profondeur leur utopie : être les premiers Terriens à devenir martiens.
Toutes les critiques de Les Rêveurs de Mars
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La réussite du film tient à l'utilisation que le cinéaste fait des paysages. Alternant des images de synthèse reproduisant l'environnement de Mars, des prises de vues faites par des robots lors de missions spatiales, et d'autres filmées dans le désert de Mohave où des scientifiques tentent d'en recréer l'environnement, Richard Dindo joue de la ressemblance entre ces décors pour brouiller les repères du spectateur.
Entre le rêve éveillé de ses personnages, et ces perspectives quasiment interchangeables, l'étrangeté de Mars se dilue au profit des ressemblances qu'elle partage avec la Terre. Les propos des personnages se redoublent parfois, mais c'est ce qui fait ressortir leur charge d'utopie, autrement dit la puissance de rêve qui fait que l'humanité peut encore espérer avoir de belles heures devant elle. -
On apprend que, sur Mars, la poussière est sans doute mortelle, que les températures y sont largement au-dessous de zéro, mais qu'une colonisation voire une civilisation y verront sans doute le jour, d'ici un siècle... Sans l'autorité reconnue des personnes interviewées (scientifiques de la Nasa, spéléologue, professeur de physique...), on pourrait douter, voire pouffer. Cette part de dérision est, du reste, volontaire, le regard de Dindo étant partagé entre empathie et scepticisme. Instructive mais toujours au bord de l'absurde, cette pérégrination rapproche le désert américain de certains paysages de Mars, fait un petit détour ironique par Roswell (ville fameuse pour son « crash d'ovni » en 1947), assiste au milieu de nulle part à une compétition d'engins mécaniques, les « Mars Rover ». En effet, un film de... martien.
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part quelques jolies séquences qui montrent la planète Mars, Les rêveurs de Mars s’avère être un documentaire déconcertant, voire absurde, dont on peut remettre en question la portée pédagogique. Mieux vaut revoir les bons vieux films de drive-in des années 50 avec de petits hommes verts surgissant de soucoupes volantes. Ces oeuvres-là avaient au moins le mérite d’être divertissantes et réellement fantasques.