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Un brave garçon incarcéré pour un délit mineur, un caïd qui le prend sous son aile hérissée de piquants, des défis meurtriers à relever, des matons écumants de haine... On pense longtemps à Un prophète, évidemment, mais aussi aux figures imposées du « film de prison », déclinées avec un réalisme et une violence qui n’évitent cependant pas les clichés. Puis, à la faveur d’un improbable rapprochement amical, R s’offre un twist fulgurant qui le fait alors décoller jusqu’à la toute fin. Il est certes bien tard, mais on s’en souvient.
Toutes les critiques de R
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Film carcéral co-réalisé par Tobias Lindholm, réalisateur de Hijacking et scénariste de La Chasse et par Michael Noer, réalisateur de Northwest, R est un film qui nous plonge dans le quotidien d'une prison au Danemark. Tour à tour violent et émouvant, R est un film qui s'intéresse à l'animalité mais aussi à la fragilité inhérente à un être humain emprisonné.
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Ce drame carcéral ultraréaliste, oppressant et violent, dont la trame — notamment la haine entre les communautés — n’est pas sans rappeler « Un prophète » de Jacques Audiard, dévoile la face cachée des prisons danoises. Derrière leur discipline réputée plus douce qu’ailleurs se cache une redoutable école du crime. Tourné dans une ancienne maison d’arrêt, avec d’ex-taulards dans la plupart des rôles, ce film est habité par l’interprétation charismatique de l’acteur Pilou Albaeck, révélé par la série politique « Borgen ».
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Cette plongée fascinante et terrifiante dans l’univers péintentiaire arrive bien sûr après Un prophète, mais le réalisme insufflé par Tobias Lindholm et Michael Noer (les réalisateurs de Hijacking, également scénaristes de La Chasse et de la série Borgen) et l’interprétation époustouflante de Pilou Asbæk (Kasper, le directeur de la communication de Birgitte Nyborg au début de Borgen), donnent au film un ton viscéral.
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Du «Trou» de Jacques Becker au «Prophète» de Jacques Audiard, la zonzon a toujours été un théâtre idéal pour le cinéma. Ce film danois fait honneur au genre en nous plongeant dans l’univers carcéral contemporain. Brutal, réaliste, «R» s’appuie sur des interprètes aussi solides que des murs de taule. Notamment l’acteur principal, qui évoque Malcom McDowell. Et les oranges, même mécaniques, ça n’est pas ce qui manque en prison.
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Le cinéma danois frappe un gros coup avec ce film de prison qui atteint un certain paroxysme en matière d’hyper-réalisme et de dureté. A découvrir d’urgence.
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Comme chez Audiard, l'univers carcéral y est est ultraviolent, vicié, oppressant jusqu'à la nausée. Très bien joué, le film se révèle d'autant plus éprouvant qu'il ne laisse aucun espoir à ses protagonistes, quelle que soit leur origine.
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Du grand classique dans le propos, mais mis en scène comme un documentaire d'un réalisme violemment cru.
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Tout en jouant la carte du réalisme, Tobias Lindholm et Michael Noer ne parviennent pas à éviter certains clichés relatifs au film carcéral.
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R n’est pas un film sur la justice ni sur la rédemption, il ne conteste pas non plus les conditions des détenus mais il est très bien réalisé et joué avec conviction.
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Le brio de ce film permet de passer outre son caractère violent.
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Un huis clos brutal dont l’esthétique léchée contraste avec la violence du propos.
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Lindholm et Noer prennent soin de s’assurer que le spectateur ne soit pas plus renseigné que les protagonistes, les laissant dans la peur et l’incertitude.
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R, premier film audacieux, joue sur l’horizon d’attente du film de prison pour affirmer une écriture et un style subtils.
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Une version danoise d'"Un Prophète" qui montre que la vie en prison n'est pas un long fleuve tranquille.
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Premier long-métrage de fiction de Tobias Lindholm (Borgen, Hijacking) et du documentariste Michael Noer, R offre une plongée aussi réaliste que saisissante dans le monde carcéral danois. A travers un enchaînement efficace de scènes peu bavardes, parfois difficiles à regarder.
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Dans la prison de "R" comme dans celle d’ "Un prophète", le communautarisme est un leurre et le meurtre, le seul facteur d’intégration. Question mise en scène, en revanche, les deux films ne partagent guère que leur âpreté. Directe, factuelle, celle de Lindholm et Noer ne vise pas l’impressionnisme romanesque d’Audiard mais l’immersion documentaire façon Dardenne. Et si l’on peut s’étonner de la liberté de déplacement dont jouissent les taulards danois, croyons-en l’expérience de documentaristes des cinéastes qui ont tourné dans un véritable pénitencier et fait jouer d’ex-détenus.
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Le réalisme brut du cinéma danois appliqué au film de prison : éprouvant, désespéré même, mais ça sonne juste.
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Ce film danois [...] vaut par la brutalité de son propos sans tomber dans les clichés inhérents aux films de prison. Belle prestation de Pilou Asbaek, découvert en conseiller politique dans "Borgen".
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Ce coup d'essai n'a rien d'un pétard mouillé. Il devient de moins en moins programmatique au fur et à mesure qu'il progresse [...] et parvient donc à nous percuter, malgré - et peut-être grâce à - ses maladresses. Suffisamment en tous cas pour justifier le déplacement.
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Le film utilise des plans claustrophobes pour refléter une institution sévère, celle du milieu carcéral.
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Le réalisateur de HIJACKING livre une plongée asphyxiante et désespérée dans l’univers carcéral, qui n’est pas sans rappeler UN PROPHÈTE.
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En dehors d'une mise en scène rentre-dedans parfaitement maîtrisée, le film aurait sûrement gagné à sortir d'une intrigue trop mince et trop prévisible.
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En privilégiant l'ultra réalisme - attention, scènes insoutenables -, les cinéastes pourraient perdre quelque spectateurs dans la bataille. Le duo a préféré le genre du documentaire, brut et froid, auquel on préfère la sensibilité qui émane du virtuose «Prophète» d'Audiard. Mais ils relèvent là un beau défi sur un sujet maintes fois traité.
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Comme souvent dans les films danois contemporains, la représentation donnée pour non manichéenne nous apparaît entachée de lourds a priori jamais surmontés, voire plutôt vaillamment restaurés avec l’ardeur de fictions coup-de-poing de ce genre. Et ça sent pas bon.
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R n'a pas la puissance lumineuse d'Un Prophète, la folie de Bronson, ni la sauvagerie de la série Oz,. N'empêche, dans le registre des films se passant en prison, il tire son épingle du jeu.