Ernest et Célestine
StudioCanal

Le film d'animation Vincent Patar, Stéphane Aubier et Benjamin Renner revient ce soir sur Gulli.

En 2013, Ernest et Célestine a remporté le César du meilleur film d'animation. Il faut dire que la magie du film est évidente. Pour son premier scénario de dessin animé, Daniel Pennac a en effet enrobé l’univers acidulé et pelucheux de Gabrielle Vincent d'un joli message politique pour le producteur Didier Brunner (Les triplettes de Belleville, Brendan et le secret de Kells, deux belles réussites). Les amitiés contrariées de l’ours Ernest et de la souris Célestine fonctionnent comme une métaphore sociale (police partout et justice nulle part, la différence comme force motrice) qui confine à la satire contemporaine. Esthétique pastel, qualité made in France et message gentiment séditieux : le César était dans la poche.

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Alors que ce film de Vincent Patar, Stéphane Aubier et Benjamin Renner reviendra ce samedi soir sur Gulli (à 21h05), voici la critique de Première : "Projet insensé que de vouloir adapter en dessin animé l’univers d’aquarelles et de traits aériens inventé dans ses albums pour tout-petits par Gabrielle Vincent. Pari tenu grâce à des héros immédiatement sympathiques à la dégaine réjouissante et à des voix épatantes (Lambert Wilson et Pauline Brunner). Grâce aussi à des décors extraordinaires (les sous-sols façon village troglodyte, le bric-à-brac de la maison d’Ernest) habités par des personnages fantasques (les souris faisant de la gym en soulevant des pièges, les rats dentistes avides de dents d’oursons). Mais il y a plus. En noircissant le ton de départ – les grands méchants ours mangent les souris de toute éternité –, Daniel Pennac tricote un scénario insolent, iconoclaste et inventif. Au final, en 2D sans être plat, tendre sans être mièvre, moral sans être édifiant, le conte est bon. Les bambins seront ravis et les parents aussi".