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Remakes, spin-off, reboots en séries : Stop ou encore ?

NCIS New Orleans

CBS va ainsi lancer NCIS New Orleans, nouvelle déclinaison de <strong>NCIS</strong>, son cop-show lui-même spin-off de JAG. Le modèle a prouvé son efficacité avec Les Experts, et contrairement à la série produite par <strong>Jerry Bruckheimer</strong>, elle n'a pas encore atteint son niveau de saturation... Pour l'instant.

How I Met Your Dad

Mais elle a aussi du mal à faire ses adieux à <strong>How I Met Your Mother</strong> puisqu'elle a commandé un spin-off aussi poussif que la nécessité de décliner la série d'origine : <strong>How I Met Your Dad</strong>. Belle preuve d'originalité de la part de la chaîne qui espère retrouver la fraîcheur des premières saisons d'HIMYM. Peine perdue ?

Better Call Saul : le spin-off de Breaking Bad

Pour se donner du lest, les chaînes câblées ne sont pas en reste. <strong>Walter White</strong> a peut-être rendu son tablier, mais Saul Goodman va encore faire des « heures sup ». <strong>Vince Gilligan</strong> avait annoncé son projet de spin-off dédié à l'avocat véreux de <strong>Breaking Bad</strong> en pleine diffusion de l'ultime saison. Puisqu'il doit prendre la forme d'un préquel, il y a donc peu de chance de croiser son personnage central, mais d'autres visages familiers ne sont pas à exclure. <strong>Jonathan Banks</strong>, qui joue Mike, le nettoyeur de Gus Fring dans Breaking Bad, est déjà annoncé au casting. Alors que Mad Men touche à sa fin (l'ultime saison sera diffusée en deux parties comme Breaking Bad, pour retarder l'inévitable), AMC est dans l'obligation de remettre une couche de neuf à son catalogue. Quoi de plus simple que de chercher à prolonger la durée de vie de ses shows les plus lucratifs ? L'adhésion du très acclamé <strong>Vince Gilligan</strong> et de trois membres de son équipe de production sur Breaking Bad permet d'espérer. Seul hic, le ton annoncé sensiblement différent de la noirceur qui imprégnait Breaking Bad et qui pourrait rebuter certains fans. Et en attirer de nouveaux ?

The Walking Dead, le spin-off

AMC a d'ores et déjà annoncé qu'elle réitérerait l'expérience avec <strong>Walking Dead</strong>. Annoncé et voulu par <strong>Robert Kirkman</strong> lui-même (le scénariste et créateur du comic-book The Walking Dead), le spin-off de la série de zombies d'AMC ne devrait pas voir le jour avant 2015. Étrange de développer un spin-off alors que The Walking Dead dispose encore de matériel suffisant via les romans graphiques dont la série s'inspire, pour développer plusieurs saisons. Mais selon Kirkman, ce spin-off serait l'occasion de présenter de nouveaux lieux et de nouveaux personnages. C'est même ce qui peut faire que la greffe finisse par prendre auprès des fans les plus intraitables et des autres. Car Kirkman a développé un univers post-apocalyptique où les humains sont sacrifiables et où on peut tout à fait imaginer un groupe différent selon les saisons. Le jeu vidéo conçu par Telltale Games et  inspiré du comics a démontré que développer une intrigue parallèle ne portait pas préjudice à la série, au contraire. En plus, Kirkman sera toujours aux manettes. Alors pourquoi s'en priver ?

Flash, spin-off de Arrow

Le spin-off aurait-il son public ? Il réussit plutôt bien à la jeune CW, qui va diffuser <strong>Flash</strong>, spin-off de sa série <strong>Arrow</strong>, toutes deux inspirées des personnages de DC Comics. Arrow a d'ailleurs pris son temps pour introduire le personnage de Barry Allen (Flash dans le civil), avant de lui laisser les clés de son propre show.

Tribes, le spin-off de Supernatural

La chaîne vient par ailleurs de renouveler The Originals, le spin-off de Vampire Diaries, qui attire chaque semaine plus de 2 millions de téléspectateurs. Une décision prise alors que la diffusion de la première saison n'est même pas achevée. Et elle vient de donner son accord à l'entrée en production de <strong>Tribes</strong>, le spin-off de <strong>Supernatural</strong>.  Il faut dire que cette dernière charrie des records d?audience pour la petite chaîne créée en 2006. Le 28 janvier dernier, la série a réalisé son meilleur score d'audience depuis 2010, soit 2,8 millions de fans des frères Winchester.

Charmed, le reboot

Tout cela donne des idées à CBS qui serait donc sur le point de produire un reboot de <strong>Charmed</strong>. Un retour (et une remise à plat) des aventures de la sororité Halliwell paraît bien surprenante. Encore une nouvelle série produite par <strong>Aaron Spelling</strong> remise au goût du jour après Beverly Hills et Melrose Place. C'est surtout la plus récente, puisque diffusée à partir de 1999 en France. Vaut-elle, alors, un retour aussi précipité ? Sans doute pas et pourtant? La série étant très bien placée dans le top des plus visionnées sur Netflix, ce reboot paraît bien à propos pour CBS, dans un paysage sériel marqué par le surnaturel, en témoignent les succès sus-cités sur CW, tandis que One Upon A Time (qui a lui aussi son spin-off) continue de cartonner sur ABC...

Utopia, le remake

Autre cas de figure, le remake des séries étrangères. HBO vient de commander un remake d'<strong>Utopia</strong>, série britannique lancée... en 2013 qui sera donc recomposée pour le marché américain. Une aberration pour les fans de la première heure pour ce qui est devenu une habitude au pays de l'Oncle Sam. Du coup, pour attirer les sériephiles, la chaîne câblée a commandé un pilote au cinéaste <strong>David Fincher</strong> (Se7en, Zodiac...) qui s'était illustré sur les premiers épisodes  d'House of Cards. Mais parfois, les séries étrangères adaptées, fussent-elles britanniques pour passer de l'autre côté de l'Atlantique, permettent de faire du neuf avec du vieux en « liftant » dans le bon sens des séries méconnues du grand public, jusqu'à parfois surpasser le matériel d'origine : House of Cards fait figure d'exception remarquée.

Une nuit en enfer, le remake

Mais le producteur télé a plus d'une source à sa portée. Les films à succès ne sont pas toujours recyclés sur grand écran mais sont parfois convertis au format sériel par des networks désireux de capitaliser sur quelques grands succès au box-office et sur le nom des cinéastes qui en ont été les maîtres d??uvre. L'an dernier, La firme et Bienvenue à Zombieland s'y sont essayés et s'y sont cassé les dents. Une mini-série Rosemary's Baby, adaptée du film de <strong>Roman Polanski</strong>, vient d'entrer en production, une adaptation de Fargo des frères Coen sera diffusée à partir du mois d'avril sur la chaîne FX... Le succès d'Hannibal et de Bates Motel a prouvé que l'exercice était réalisable, pour peu que l'on s'affranchisse suffisamment de l'original sans pour autant le dénaturer. Comment le remake d'Une nuit en enfer, attendu en mars, pourrait marquer sa différence ? Difficile de s'y retrouver dans la première bande-annonce de la série, où se montrent les frères Gecko (mais sans <strong>George Clooney</strong> et <strong>Quentin Tarantino</strong>). L'humour « slapstick » de Rodriguez sera-t-il au rendez-vous ? 

Veronica Mars : le spin-off

Un autre projet de spin-off a fait parler de lui ces dernières semaines. Et sa genèse n'est pas banale. <strong>Veronica Mars</strong> va connaître un spin-off. Une série dérivée, alors que la série mère qu'on croyait morte et enterrée a obtenu un second souffle grâce au financement des internautes, qui, on s'en souvient, a déclenché en un temps record la production d'un long métrage pour donner une fin digne de ce nom à la série. Le succès et l'engouement constitués autour du projet de film auront finalement décidé Warner à enclencher en plus la production d'un spin-off feuilletonnant... qui sera diffusé uniquement sur le site de CW et qui sera toujours conduit par <strong>Rob Thomas</strong>, qui reprend la main sur sa création grâce aux internautes.C'est peut-être aussi là où le retour, la déclinaison ou le reformatage complet d'une série trouvera une raison à son développement. Car dans ce domaine, les chaînes avancent de trois pas pour reculer de deux. ABC vient d'annuler Ravenswood, le spin-off de Pretty Little Liars, qui ne reviendra pas pour une deuxième saison, tandis que le remake aussitôt annoncé d'Arabesque a été immédiatement annulé. Le début d'une prise de conscience ? Rien n'est moins sûr. 

Remakes, spin-off, reboots en séries : Stop ou encore ?

Le recyclage serait-il devenu la norme dans le paysage sériel ? Entre remakes, spin-off, reboots en tous genres, 2014 ne semble pas être l'année où les producteurs et diffuseurs de séries se soient décidés à changer de braquet. Surtout chez les grands networks : tandis que Netflix semble toute puissante et que les studios d'Amazon proposent aux téléspectateurs de façonner leurs séries idéales, les chaînes historiques se retranchent derrière la nostalgie des séries qui ont fait les beaux jours de leurs grilles de programmes. L'heure de gloire des ABC, Fox et Cie paraît bien lointaine. Qui a réussi à remplacer les séries <strong>Lost</strong>, <strong>Desperate Housewives</strong> et autres <strong>House</strong> dans le c?ur des fans ? Ces trois-là semblent bien mises hors de cause, mais la tentation de faire revenir des personnages familiers est grande. La Fox s'y essaiera en mai avec <strong>24 : Live another day</strong>, suite attendue des aventures de Jack Bauer, que l'on croyait rangé des voitures. Encore que l'on échappe clairement au remake, l'agent fédéral le plus célèbre du petit écran a encore de l'herbe sous le pied et un concept déclinable pour peu qu'on y mette les moyens. Ne pas être définitif quant au destin d'un personnage, c'est laisser la porte ouverte à un éventuel retour. Dernièrement, on évoquait l'ingérence des executives de Showtime dans le scénario de la (piètre) dernière saison de Dexter, qui auraient ainsi interdit aux scénaristes de tuer la poule aux ?ufs d'or. Quand la possibilité échappe aux lois de la gravité, reste donc l'alternative du remake ou du spin-off. La deuxième option n'est pas non plus exclue pour Dexter. Pourquoi les diffuseurs s'échinent à développer des redites d'un univers sériel qui a eu sa chance ? Qui dit personnage familier, dit retentissement à l'étranger, et donc de plus grandes facilités à vendre un projet de série à l'étranger, qui capitalise sur la réputation de celle qui l'a précédée. Quand il s'agit d'un remake, ou carrément d'un reboot, la mise en chantier est parfois aussi dictée par la question des droits de diffusion, plus facilement cessibles. ABC n'a pas eu de mal à donner son feu vert à l'éphémère reboot de Drôles de dames : la chaîne avait déjà diffusé l'original à la fin des années 70. Ces dernières années, NBC a diffusé les remakes de Bionic Woman et K2000 sans faire d'étincelles. Des séries originelles produites par Universal... maison mère de NBC, réglant rapidement la question des droits d'adaptation. La chaîne au paon multicolore n'est d'ailleurs pas la dernière à capitaliser sur des marques phares, comme le prouvent les projets de séries à venir dans les prochains mois. Par Jonathan Blanchet 

Le recyclage serait-il devenu la norme dans le paysage sériel ? Entre remakes, spin-off, reboots en tous genres, 2014 ne semble pas être l'année où les producteurs et diffuseurs de séries se soient décidés à changer de braquet. Surtout chez les grands networks : tandis que Netflix semble toute puissante et que les studios d'Amazon proposent aux téléspectateurs de façonner leurs séries idéales, les chaînes historiques se retranchent derrière la nostalgie des séries qui ont fait les beaux jours de leurs grilles de programmes. L'heure de gloire des ABC, Fox et Cie paraît bien lointaine. Qui a réussi à remplacer les séries Lost, Desperate Housewives et autres House dans le cœur des fans ? Ces trois-là semblent bien mises hors de cause, mais la tentation de faire revenir des personnages familiers est grande. La Fox s'y essaiera en mai avec 24 : Live another day, suite attendue des aventures de Jack Bauer, que l'on croyait rangé des voitures. Encore que l'on échappe clairement au remake, l'agent fédéral le plus célèbre du petit écran a encore de l'herbe sous le pied et un concept déclinable pour peu qu'on y mette les moyens. Ne pas être définitif quant au destin d'un personnage, c'est laisser la porte ouverte à un éventuel retour. Dernièrement, on évoquait l'ingérence des executives de Showtime dans le scénario de la (piètre) dernière saison de Dexter, qui auraient ainsi interdit aux scénaristes de tuer la poule aux œufs d'or.