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Pas folle et évoluant dans un milieu où l’on se méfie des caméras, Wintour a choisi son documentariste et son sujet :
le bouclage de l’incontournable numéro de septembre. Pas fou, Cutler a accepté de filmer au plus près l’animal Wintour pendant huit mois. D’où un docu épuré, tourné
en son direct et refusant tout effet de mise en scène pour montrer une patronne au quotidien, au bureau mais aussi chez elle, dans l’intimité. Et derrière les postures impassibles, derrière les répliques cassantes
non dénuées d’humour perce
une véritable journaliste, fille d’une grande plume de la presse anglaise.
Toutes les critiques de The September Issue
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Si ces dispositifs, à la fois appropriés et drôles, évoquent Le diable s'habille en Prada, c'est que la supériorité cinématographique du nouveau film en ressort. Et le but de l'entreprise, une pléthore de vêtements de rêve, y compris des tenues vintage, complètent le plaisir du spectateur.
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Au final, le documentaire devient le roman passionnant de ces deux monstres sacrés qui s’affrontent, car s’affrontent à travers elles deux visions différentes de la mode : celle colorée, positive, commerciale de Wintour contre celle romanesque, artistique et bizarre de Coddington. Bref, la rituelle lutte entre le mal et le bien, qui assure bien des succès au cinéma. Un seul regret : où sont les journalistes, reporters, bref, ceux qui écrivent ? Chez eux, probablement.
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Cutler a l'intelligence de se focaliser sur ce rapport de force passionnant entre deux femmes de caractère, dont la complémentarité (l'une est romantique, l'autre pragmatique) fait le succès de Vogue. Sans temps mort, une drôle et palpitante aventure, en marge des défilés et des clichés.
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Ce long-métrage, surprenant et documenté, sans jamais se prendre trop au sérieux, se révèle donc passionnant : l’enthousiasme de R.J. Cutler et de sa muse est communicatif puisqu’à l’issue de la projection, on est bien tenté de se rendre au kiosque du coin pour feuilleter le précieux magazine !
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Avec le documentaire The september issue, R.J. Cutler signe un portrait sans complaisance qui dévoile à la fois l'envers du décor et une personnalité fascinante (...).
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R. J. Cutler n'a pas réalisé une oeuvre critique, loin de là, mais il ne verse pas dans l'hagiographie non plus. Son portrait d'Anna Wintour se dessine finalement en creux, et surtout à travers la collaboratrice qui la seconde depuis trente ans dans le cadre d'une relation à la limite du sadomasochisme. L'exploit du film tient finalement à la tendresse que le réalisateur porte à son personnage, qu'il arrive à rendre émouvant.
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Ce documentaire sur la fabrication du numéro de septembre de Vogue n’est qu’un prétexte à un portrait d’Anna Wintour, la rédactrice en chef du magazine, mais ne fait qu’effleurer le sujet, confirmant juste son image de tyran éditorial et son pouvoir (toujours incompréhensible) dans la mode.
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« The September Issue », passionnante plongée dans les coulisses de la fabrication (huit mois !) du numéro de septembre 2007, confirme la légende : oui, Anna Wintour est bel et bien un despote en jupons. Il faut voir la scène où Stefano Pilato, le directeur artistique de la maison Yves Saint Laurent, lui présente, rongé d’angoisse, une nouvelle collection. Mais c’est aussi une vraie femme d’influence, une journaliste admirative de la rigueur avec laquelle son père exerçait, déjà, cette profession et une mère de famille (presque) comme les autres. Et c’est tout l’intérêt de ce film de révéler ces facettes moins connues de cette personnalité hors norme.
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Après la version cinématographique Le diable s'habille en Prada, voici la version documentaire d'une des plus redoutables icônes du monde de la mode. Curieusement, l'héroïne de ce documentaire n'est pas celle qu'on croit.
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Le photographe Mario Testino aura-t-il assez de clichés pour le sujet de couv ? A combien de pages sera réduit le portfolio « années 20 » réalisé par la principale collaboratrice de miss Wintour ? Ces mini-suspenses pas déplaisants semblent suffire au réalisateur. Il évite du coup tout regard critique, toute curiosité mal placée sur les relations incestueuses entre presse fashion et industriels du secteur. Mais qui peut encore croire que la mode est un sujet superficiel ?