L’acteur aurait écrit le scénario en désintoxication dans lequel il incarne son père héroïnomane et alcoolique à l’écran.
Il fut un temps où Shia LaBeouf était le nouveau wonder boy d’Hollywood. Un jeune loup dont les premiers faits d’armes télévisuels pour Disney Channel, notamment dans la série La Guerre des Stevens, lui avait permis de taper dans l’œil de deux poids lourds dans leurs catégories respectives : Steven Spielberg et Michael Bay.
Au milieu des années 2000, Shia s’est ainsi retrouvé dans deux uberfranchises hollywoodiennes, Indiana Jones, avec le quatrième épisode Le Royaume du Crâne de Cristal, et la trilogie Transformers. Puis c’est la dégringolade : accusations de plagiats, déboires avec l’alcool, réputation ingérable sur les tournages, bagarres, voies de faits, prises de drogues (notamment pour une scène sous LSD du très bon Charlie Countryman), dérapages en tout genre avant de passer par la case rehab.
Entre temps, dans tout ce tumulte rempli de remous professionnels et personnels, l’acteur a boudé les blockbusters pour se tourner vers un cinéma d’auteur plus exigeant. En témoigne sa participation à Nymphomaniac 1 & 2 du danois Lars Von Trier, American Honey de la britannique Andrea Arnold ou encore The Peanut Butter Falcon, balade sauvage dans laquelle l’acteur partage l’affiche avec un comédien atteint du Syndrome de Down.
Bande-annonce : Shia LaBeouf de retour plus sauvage que jamais dans The Peanut Butter FalconDepuis, Shia semble avoir trouvé une sorte de sérénité y compris dans ses multiples escapades artistiques et politiques en parallèle de sa carrière, notamment avec le duo Rönkkö & Turner. Son dernier exécutoire pour trouver enfin la paix intérieure et exorciser ses démons les plus tenaces ? Honey Boy, un semi-biopic réalisé par Alma Har’el dont Shia a écrit, selon ses dires, le script alors qu’il était en désintox.
Celui-ci y raconte sa vie, notamment la relation tendue avec son père Jeffrey Craig LaBeouf, son intronisation à Hollywood avant sa descente aux enfers. Petit bonus : Shia LaBeouf incarne son père à l’écran, alors que Lucas Hedges (aperçu dans Manchester By the Sea et 90’s) se glisse sous les traits de Shia. Une sorte de "LaBeoufception" en somme.
Ainsi, Shia LaBeouf se dévoile comme jamais, racontant un père clown itinérant, luttant contre son addiction à l’héroïne et à l’alcool, fauché et prêt à tout pour rendre son fils célèbre. Mais également son ascension fulgurante dans le cinéma populaire américain avec un revers de la médaille au goût amer, une starification cancérigène avant de renaître de ses cendres. Bref, une success story comme l’Amérique en raffole. Il est libre, Shia.
Shia LaBeouf se confie sur le tournage difficile de The Peanut Butter FalconHoney Boy sortira prochainement en salles.
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