Présenté en compétition officielle à Cannes 2024 dans la section Un Certain Regard, voici le premier film de Mo Harawe.
Mo Harawe est un cinéaste né en Somalie ayant fui son pays en 2009 pour s’installer en Autriche. Tout comme pour ses deux précédents courts (Will My Parents Come to See Me et Life on the Horn), le réalisateur retourne dans son pays d’origine pour ce premier long-métrage. Le Village aux portes du paradis raconte l’histoire d’une famille à la recherche d’une vie meilleure, dans un pays empêché par un climat politique instable. Voici le synopsis :
"Un petit village du désert somalien, torride et venteux. Mamargade, père célibataire, cumule les petits boulots pour offrir à son fils Cigaal une vie meilleure. Alors qu’elle vient de divorcer, sa sœur Araweelo revient vivre avec eux. Malgré les vents changeants d’un pays en proie à la guerre civile et aux catastrophes naturelles, l’amour, la confiance et la résilience leur permettront de prendre en main leur destinée."
Mo Harawe a majoritairement travaillé avec des acteurs non-professionnels somaliens pour ce projet. Mamargade est interprété par Ahmed Ali Farah, son fils par Ahmed Mohamud Saleban et Anab Ahmed Ibrahim incarne le rôle de la sœur, Araweelo. Le cinéaste explique la signification du titre de son film, qu’il a commencé à écrire en 2018 :
“Pour moi, la Somalie est réellement un endroit aux portes du paradis : c’est une sorte de paradis en puissance, mais pour d’innombrables raisons, ce potentiel n’arrive pas à se concrétiser.”
Ce drame, projeté l’année dernière à Cannes dans la catégorie Un Certain Regard, a remporté le Prix du jury du Festival du Film de Marrakech. S’il aborde des sujets lourds, Mo Haware souhaite tout de même que les spectateurs “quittent la salle de cinéma le cœur plein d’amour et qu’ils se souviennent des yeux, des visages, des pieds, des sourires, des gestes, des gens, des animaux et du paysage”.
Le Village aux portes du paradis sort en salle le 9 avril.
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