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Évidemment, il est toujours difficile de se hisser à la hauteur des espérances des fans. Malheureusement, Steven Spielberg, Harrison Ford et George Lucas semblent ne pas avoir essayé très fort. Passée la très bonne idée de situer les aventures d’Indy dans les années 50, avec leurs mythologies propres (un mix d’archéologie et d’ufologie), ce quatrième opus démarre sans prendre le temps d’installer l’intrigue, les personnages et les enjeux. Reste tout de même de grandes séquences d’action, trépidantes et parfaitement filmées. En même temps, c’est le minimum syndical pour Spielberg.
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- Fluctuat
Rien n'arrête Harrison Ford, pas même une explosion nucléaire. Comme à son habitude, steven spielberg excelle à mélanger les genres, sans qu'on ait le temps de s'interroger sur la cohérence de l'ensemble de ce quatrième volet des aventures d'Indiana Jones... qui n'a d'ailleurs aucune importance. Il faut que ça pulse, et ça pulse bien.- Exprimez-vous sur le forum cinéma Il y a un peu de tout dans ce quatrième volet des aventures du Professeur Jones. Des soviétiques car nous sommes en 1957, en pleine guerre froide, des allusions à Roswell ou aux extra-terrestres, des fourmis rouges, des serpents, des scorpions et des indiens aux fléchettes empoisonnées... Rien qui ne puisse donc sérieusement arrêter Harrison Ford puisque même une explosion nucléaire n'y suffit pas. Cette scène donne d'ailleurs l'occasion à steven spielberg de dynamiter au sens propre la famille modèle, type classe moyenne US de la fin des sixties dans le ton de Pleasantville ou Fido, qui peuple si souvent son cinéma. Un moment rigolo qui ressemble à une private joke pour initiés sans, rassurez-vous, ne rien remettre en cause, ni ralentir le mouvement. Comme à son habitude, Spielberg excelle donc à mélanger tout et n'importe quoi, sans qu'on ait le temps de s'interroger sur la cohérence de l'ensemble... qui n'a d'ailleurs aucune importance. Dès le générique, excepté une rapide pause pour faire renvoyer le prof de son université, ça ne s'arrête jamais, dans le style et l'humour doucement ironiques propres à la série. Ni répit, ni temps mort pour reprendre son souffle : un vrai manège de fête foraine qui ne stoppe son mouvement qu'après 2 heures.Rien n'arrête Indiana et sûrement pas son âge. De nombreuses allusions y sont d'ailleurs faites qui semblent signifier que Spielberg a bien conscience que même un héros finit par vieillir. Alors, comme on le sait, il lui colle un inattendu rejeton (Shia Labeouf) dans les pattes dans ce qui ressemble à l'amorce d'un passage de témoin. Et si, pour faire la fine bouche, on peut regretter, ce qui n'est pas une surprise, une fin un peu trop « Spielbergienne », avec retour à la norme via la reconstitution de la cellule familiale, un doute subsiste pourtant : s'agit-il de la dernière apparition d'Harrison Ford et le flambeau sera-t-il repris par le fiston ? La dernière image, encore en forme de clin d'oeil, laisse le doute. Vivement le cinquième, et chapeau Messieurs !!Indiana Jones et le royaume du crâne de cristalDe Steven SpielbergAvec Harrison Ford, Cate Blanchett, Shia LabeoufSortie en salles le 21 mai 2008Illus. © Paramount PicturesIllus.2 : © David James/2008 Lucasfilm Ldt - Exprimez-vous sur le forum cinéma- Lire les fils festival de cannes, indiana jones, hollywood, sequel sur le blog cinéma