mercato jamel
Pathé / Mika Cotellon

Il crève l’écran en agent de footballeur, un rôle sous tension qu’il a lui-même initié, à voir actuellement au cinéma. Il nous raconte pourquoi.

Ce n'est pas tout à fait la première fois que Jamel Debbouze incarne un personnage ombragé dans un film dramatique. Le trublion d'Astérix a souvent joué de son autre facette sur grand écran (jusqu'à décrocher un prix d'interprétation collectif pour Indigènes, au Festival de Cannes 2006). Mais avec Mercato, cela faisait quelques années qu'on n'avait plus vu Jamel comme ça, habité par un rôle dramatique. Pour autant, l'acteur refuse de parler d"un tournant" dans sa carrière.

Au fil d'une longue interview retraçant les moments marquants de sa filmographie, à lire dans le numéro 559 de Première actuellement en kiosque (avec David Lynch en couverture), le comédien qui aura 50 ans cette année tempère :

"J'ai déjà joué dans des drames ! Mais je ne vous cache pas que ce film est particulier pour moi parce que je l’ai initié et que j’ai bossé comme jamais."

Jamel Debbouze Mercato
Pathé

Car Mercato, c'est d'abord une idée de Jamel. C'est lui qui est allé voir le producteur Alain Goldman, puis le réalisateur Tristan Séguéla, pour leur parler de ce film sur le foot. Parce que "le foot a toujours fait partie de ma vie", confesse-t-il à Première. "J’y ai joué à Trappes, j’ai même été président du club. Je suis très proche de Nicolas Anelka. Je comprends pourquoi on appelle ça l’opium du peuple. Ca fait donc un moment que j’ai envie de faire un truc autour du foot mais sans savoir quoi. Et puis un personnage s’est imposé : l’agent qui a mauvaise réputation car on a le sentiment qu’il est juste intéressé par le pognon, alors qu’il est soumis à une double pression folle, celle des clubs et des joueurs dont il s’occupe."

Le voilà donc dans le costume de Driss Berzane, cette semaine dans les salles, faisant son Mercato dans les coulisses du PSG.

Jamel Debbouze Mercato
Pathé

"Avec Mercato, j’ai eu envie d'un autre cinoche. Un peu plus profond qu’une comédie" analyse-t-il avant d'expliquer :

"Robert De Niro a dit que le talent passait par les choix. J’admire ces comédiens qui tournent sans se poser trop de questions. Moi, j'ai sacralisé le cinéma. Un peu trop parfois. Et à force de dire non, le temps passe et ton film suivant devient sacré. Tu risques d’être tétanisé. J’ai fait Le Nouveau jouet, Hollywoo, La Vache car je croyais dans le metteur en scène, l'acteur, l'actrice ou le personnage. Je n’ai jamais tourné par dépit. J'ai cette chance. Mais j’ai pu parfois aller à la facilité, c’est vrai."

Mercato, de Tristan Séguéla, est à voir au cinéma à partir de ce mercredi 19 février.

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Jamel Debbouze réalisée par Thierry Chèze dans le numéro 559 de Première actuellement en kiosque.