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Sans doute galvanisé par le déclin de Berlusconi, l’Italien Andrea Molaioli livre un film-dossier reflétant l’atmosphère déliquescente qui a précédé la chute du Cavaliere. Il y romance l’affaire Parmalat, du nom de cette entreprise italienne qui fut condamnée par la justice pour avoir truqué ses bilans comptables et multiplié les sociétés-écrans. À mi-chemin entre l’enquête à la Rosi et la farce mélancolique façon Sorrentino, le film enfile malheureusement les perles en prétendant démonter les rouages du capitalisme globalisé.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Certes, le réalisateur montre bien que le système ne broie finalement que les humbles et les sous-fifres quand les élites s’en sortent intacts, mais la légère torpeur de l’ensemble et le cruel manque de rythme font de cette démonstration un peu trop scolaire une œuvre trop sage pour convaincre.
Les acteurs, tous excellents dans des emplois qu’ils maîtrisent à merveille, ne sont pour rien dans la déception que l’on ressent face à ce qui s’apparente davantage à un beau téléfilm à thèse (belle photographie à la clé mettant en valeur les charmes de la petite ville de Acqui Terme) qu’à une impressionnante fresque sur les dérives du système financier actuel. -
L’illustration du scandale Parmalat qui a secoué l’Italie: sur le mode de la fiction réaliste, Andrea Moliaoli retrace la série de compromissions, escroqueries, manigances et entourloupes qui gangrènent la croissance d’une grande entreprise. C’est juste, bien vu, dans le sillage de Francesco Rosi (mais sans sa puissance). Surtout, Toni Servillo, dans le rôle principal, est formidable: on n’en finit pas de le découvrir, de film en film.
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(...) malgré la présence de l'excellent Toni Servillo dans le rôle du petit comptable maison, l'intrigue se révèle un peu confuse et trop compassé pour tenir en haleine le spectateur. Bref, ce polar boursier manque d'action.
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Dramatiquement, le résultat est inopérant. La seule piste un chouïa romantique, la relation de Botta avec la nièce du patron, est symptomatiquement évacuée en cours de route.
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La faillite de la société Parmalat avait de quoi alimenter un film politique dans la grande tradition du cinéma italien. Mais Andrea Molaioli reste au ras des personnages. Sans point de vue sur cette tragédie financière, le film devient une chronique familiale sans épaisseur.