Synopsis
Un hôtel de la côte nord du Portugal, plusieurs familles de touristes se prélassent autour de la piscine, pendant que la famille des propriétaires se déchirent. Les tensions semblent peu à peu toucher tous les résidents.
Date de sortie | 11 octobre 2023 |
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Durée | 124 mn |
Réalisé par | João Canijo |
Avec | Nuno Lopes , Filipa Areosa , Leonor Silveira |
Scénariste(s) | João Canijo |
Distributeur | UFO Distribution |
Année de production | 2023 |
Pays de production | PORTUGAL, France |
Genre | Drame |
Couleur | Couleur |
Un hôtel de la côte nord du Portugal, plusieurs familles de touristes se prélassent autour de la piscine, pendant que la famille des propriétaires se déchirent. Les tensions semblent peu à peu toucher tous les résidents.
Deux films comme deux faces d’une même pièce. Le champ et le contre- champ de la même histoire avec les mêmes protagonistes qu’on peut découvrir dans n’importe quel ordre, construisant un puzzle complexe à suivre mais d’où émane une puissance sourde qui finit par balayer tout sur son passage. L’action se déroule dans un hôtel portugais, tenu par les femmes d’une même famille. Mal Viver se concentre sur elles et la relation délétère qui les (dés)unit jusqu’à atteindre un point de non- retour quand l’arrivée de la plus jeune, après le décès de son père, réveille des rancunes enfouies depuis des années. Viver mal s’intéresse, lui, aux clients qui semblent aussi avoir choisi les vacances pour régler leurs comptes à ciel ouvert. C’est donc en stéréo que Joao Canijo (11 fois Fatima), inspiré selon ses propres dires par Strinberg, tire à boulets rouges sur la violence qui peut découler des liens du sang, présentant la famille comme l’anti- cocon, le lieu de toutes les névroses, de toutes les cruautés se développant comme des métastases. Dans Mal viver, sa caméra se fait statique, comme pour enfermer ses héroïnes dans une atmosphère de plus en plus irrespirable. Dans Viver mal, elle accompagne à l’inverse la dynamique des personnages d’emblée au bord de l’explosion. Mais cette mise en scène maîtrisée au millimètre ne corsète rien. Elle laisse le spectateur faire son propre chemin dans ce dédale où souffle un vent surréaliste bunuelien qui balaie nos certitudes à travers ce jeu de revoir sous un autre prisme les mêmes scènes. Un exercice de style à la cérébralité assumée.