Toutes les critiques de Lost in the Night

Les critiques de Première

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Trois ans après la disparition de sa mère, activiste écologiste, un jeune homme recherche les coupables. Son enquête le mène chez une riche famille d'artistes… Le mexicain Amat Escalante continue de raconter la violence et la corruption de son pays, dans une forme un peu moins brutale et « dans ta face » que celle des fracassants Los Bastardos et Heli. Lost in the night évolue à un rythme déstabilisant, fait de faux départs, de montées en puissance presque aussitôt désamorcées. Ces circonvolutions font écho à l'architecture moderniste de la maison où se déroule le film. Couplées à la façon toujours très puissante dont la caméra d'Escalante capture les visages et les paysages (qui rappelle le Bruno Dumont des débuts), elles finissent par former une toile obsédante, dans laquelle le cinéaste exprime sa culpabilité d'artiste se "nourrissant" de l'horreur du monde.