Développer à l’écran un langage cinématographique nourri par les codes de la culture gay sans crainte de se montrer très explicite pour raconter l’histoire d’un employé du département ressources humaines d’une compagnie minière dont le désir – souvent assouvi – pour certains de ses collègues va se muer en pulsions obsessionnelles forcément dévastatrices. Le geste du brésilien Daniel Nolasco n’est évidemment ni anodin, ni gratuit dans le Brésil de Bolsonaro assez peu gay friendly. Visuellement, le résultat est donc percutant et intriguant mais hélas bien trop supérieur et donc quelque peu déconnecté à la conduite d’une intrigue qui tire à la ligne pour arriver à 1h50. Du coup, les scènes flirtant avec de la pornographie paraissent parfois artificielles, comme pour réveiller le spectateur endormi. Soit pile l’inverse du but recherché.