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Un décret publié aujourd’hui assouplit encore la classification des films.

C’est une nouvelle qui ne va pas plaire à l’association catholique intégriste Promouvoir. Un décret publié aujourd’hui au journal officiel modifie la réglementation en vigueur (l’article 211 du code du cinéma et de l’image animée) afin que les scènes de sexe non-simulées dans les œuvres cinématographiques n’entraînent plus systématiquement une interdiction aux mineurs de moins de 18 ans et, in extenso, un retrait immédiat des salles obscures.

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La raison de la réforme ? Les recours en justice tous azimuts de l’association Promouvoir ces dernières années contre les visas d’exploitation de nombreux films – parmi lesquels Nymphomaniac de Lars von TrierLa vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche ou encore Love de Gaspar Noé, ce dernier ayant été retiré des cinémas quelques jours après sa sortie. L’idée est de donner plus de liberté d’appréciation à la commission de classification des films du CNC chargé de donner des avis avant que le ministère de la culture ne délivre un visa aux films. En modifiant les textes, les recours contre ces visas ont moins de chance d’aboutir en justice. Ce décret entrant aujourd’hui en vigueur suit les recommandations du rapport commandé par Fleur Pellerin, la précédente ministre de la culture, à l’ex président de la commission Jean-François Mary.  

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Maintenant, pour qu’un film soit classé X et donc interdit aux mineurs de moins de 18 ans, il faudra qu’il comporte « des scènes de sexe ou de grande violence qui sont de nature, en particulier par leur accumulation, à troubler gravement la sensibilité des mineurs, à présenter la violence sous un jour favorable ou à la banaliser. » L’interdiction aux mineurs ne représente que 8% des films qui sortent en France et en 2015, seulement quatre films ont été classés X.