Toutes les critiques de Le Dernier souffle

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    A peine redescendu de son tour de France lellouchien (Finalement), Kad Merad, sans trompette mais en blouse blanche, fait ici le tour d’une autre question : la mort. Ce nouvel opus de Costa Gavras partage pourtant une même vision du cinéma donc du monde, totalement déconnectée des affres d’un présent maintenu hors de portée d’un territoire sous cloche (et un peu tarte). Plane surtout un même égo encombrant qui sous couvert d’altruisme recouvre un messianisme délirant où la parole et les gestes ont valeur de refuge pour humains en détresse. Kad Merad en médecin spécialiste de la fin de vie avance dans les couloirs d’une mort annoncée avec la sérénité du sage. Face à lui un écrivain inquiet (Denis Podalydès) est suspendu à cet oracle qui enfile les perles que Gavras tente péniblement d’enfiler. Mais la mise en scène peu inspirée supprime tout désir d’élévation. Finalement, Le dernier souffle, bien tristes requiems.