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Au Trocadéro, à Paris, skatent de nombreux ados. Voilà un sujet idéal pour Larry Clark, dont l’oeuvre est une collision permanente entre avant-garde artistique et captation brute de la jeunesse à travers son corps, son énergie et son spleen. Sauf qu’ici, le père de "Kids" peine à donner une consistance à son récit sur de jeunes débauchés à l’heure du 2.0. Malgré quelques ébats sexuels frappants captés et brouillés par des écrans de smartphones, ce film s’enlise dans une épuisante succession de scènes chocs poussives et trash jusqu’au grotesque.
Toutes les critiques de The Smell of Us
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On goûtera les outrances stylistiques selon sa sensibilité mais le réalisateur de "Ken Park" n'a rien perdu de sa fougue, encore mû par l'envie de montrer comment sa génération égoïste sacrifie la jeunesse, de filmer des corps ado en mouvement ou en panne et de raconter une sexualité nouvelle.
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D’autres visions éclatantes issues du cerveau troublé d’un cinéaste qui conclura dans un grand brasier le plus vif et juvénile des films testamentaires.
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"The Smell of us" montre cette formidable énergie de la jeunesse, son insolente beauté et sa capacité terrible de destruction qui parfois se retourne comme un boomerang contre elle-même.
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Un long-métrage difficile à appréhender. Le film de Larry Clark est une dérive punk, radicale, intime, dans les méandres de son esprit. Quitte à perdre le spectateur au passage, ce dont il ne semble guère se soucier.
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Le réalisateur, avec ses scènes trash et provocantes, son goût du “sexplicite” bord-cadre, nous montre ici une jeunesse parisienne comme on ne l’a certainement jamais vue.
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La peuplade que filme Larry Clark a tout d’une lubie touristique, accolant la mythologie "white trash" à une jeunesse dorée parisienne, où la machine à fantasmes, si elle accouche çà et là de fulgurances, tourne un peu vide.
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"The Smell of Us" tient plutôt de l’agencement de blocs de visions : d’une part les scènes de sexe, parfois splendides, souvent hypnotiques dans le rapport ogresque qu’elles imposent entre les corps, et de l’autre leur négatif, les captations des ébats par des caméras amatrices.
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Une vue de l’esprit, qui incite Clark à fracasser la narration, et à lui substituer une série de scènes crues, infusant dans un brouillard psychédélique dû à une image vidéo souvent sale, fruste et dégradée. Brûlot trash et dérangeant, mais pas follement exaltant.
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Si "Kids" sonnait comme un cri d'alarme, ce film, compilation de scènes trash, sent surtout la provoc gratuite.
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Tout est filmé à la va-vite, tout est fragmenté. Pas d'histoire, plutôt des instantanés, des bribes. Un magma d'images tantôt provocantes, tantôt alarmantes. Plus ou moins déjà vues ailleurs, hélas. Sous couvert de modernité, Clark ne fait que surfer sur un imaginaire sexuel et supposé « fun », déjà omniprésent, à portée de smartphone.
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Le tout est filmé comme un clip trash et cool. Clark s'est donné le rôle de Rockstar, un clochard qui se fait pipi dessus et d'un fétichiste des pieds, suceur d'orteils, tel le gourou épuisé et alcoolisé d'une bande d'éphèbes décérébrés… Pénible et caricatural.
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Malgré quelques personnages âgés qui auraient pu bousculer ou renouveler cet univers, rien de neuf ni d’émouvant dans cette variante française à l’imagerie prévisible, lestée d’un scénario plat comme une planche de skate.