Anthony Schatteman raconte une première histoire d’amour entre deux garçons, aux personnages remarquablement dessinés, émouvante sans être mièvre.
Un coup de foudre entre deux jeunes garçons belges. Un premier amour avec son lot de maladresses et d’emballements du cœur pas toujours bien maîtrisés… Difficile de ne pas penser au Close de Lukas Dhont devant l’entame de ce premier long de son compatriote Anthony Schatteman. Et ce d’autant plus que ces deux- là sont des amis proches de longue date dans la vie et ont ancré en eux depuis l’enfance ce désir de faire du cinéma que rien ne pourrait arrêter. Il y avait forcément sur le papier un risque à ce que cette ombre se révèle écrasante ou en tout cas qu’on ne juge ce Young hearts qu’à l’aune de cette comparaison. A tort. Car Anthony Schatteman choisit ici un tout autre angle pour aborder cette thématique du premier vrai coup de foudre amoureux, au fil de ce récit largement inspiré par sa propre histoire et celle de ses proches.
En l’occurrence le parti pris de se concentrer sur ce qui se passe entre ces deux garçons plutôt que sur des éléments extérieurs (climat d’homophobie ambiante…) qui viendraient mettre à mal leur relation, même si ceux-ci ne sont évidemment jamais gommés ou niés. Young hearts appartient donc à cette famille de films qui cherchent la lumière au bout de chemin mais sans pour autant verser dans la mièvrerie, en particulier dans l’écriture de personnages riches en contradictions dont Schatteman ne cherche jamais à arrondir les angles artificiellement. Et avec un sens aigu du romanesque qui ne se dément jamais. Un premier long métrage plus que prometteur
De Anthony Schatteman. Avec Lou Goossens, Marius de Saeger, Geert Van Rampelberg… Durée 1h40. Sortie le 19 février 2025
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