France 5 mise sur un film de guerre de qualité, en ce vendredi soir.
Indigènes, de retour en ce vendredi soir sur France 5, a permis à Jamel Debbouze de montrer une facette plus dramatique de son jeu d’acteur, en 2006.
Saïd Otmani. C’est le nom du personnage incarné par Jamel Debbouze dans Indigènes. Un film de Rachid Bouchareb dans lequel il se glisse dans la peau d’un soldat de la seconde guerre mondiale recruté en Afrique. Des soldats envoyés en première ligne lors des combats mais qui ont été complètement oubliés au moment de la victoire des Alliés.
Un rôle qui a permis à tout le casting de décrocher un prix collectif d’interprétation à Cannes cette année-là : Jamel Debbouze a été honoré aux côtés de Samy Naceri, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan pour ce film salué par Première à sa sortie. Voici notre critique.
"Les vertus documentaires d'Indigènes, indéniables, s'adressent à nos consciences. Rachid Bouchareb l'a voulu ainsi. Il l'a écrit, le montre et le revendique. Pour cela, le film déborde du cadre du cinéma. N'empêche. Indigènes est d'abord un film de guerre digne, tourné de façon spectaculaire. Avec des personnages forts, compagnons d'armes réunis pour des motivations différentes auxquels on s'attache immédiatement. Ils ont leurs propres fragilités, leur foi et leur courage pour nous convaincre.
Ils ont aussi des comédiens formidables à leur service. Au-delà du discours, Rachid Bouchareb n'a pas raté son coup. Le casting, qu'il fallait réunir, est impeccable. A tel point qu'on en oublie (et c'est la première fois) le comique Jamel Debouzze pour découvrir le petit Saïd qui sommeillait en lui. A tel point, faut-il le rappeler, que les cinq comédiens d'Indigènes ont reçu, à Cannes, un prix d'interprétation on ne peut plus légitime."
Le trublion découvert sur Radio Nova avant d’exploser sur Canal + a commencé sa carrière bien loin des films de guerre à portée politique.
Ses premiers pas au cinéma, il les fait en 1996 dans la comédie Les Deux papas et la maman de Smaïn et Jean-Marc Longval. La comédie c’est d’ailleurs ce qui le porte sur grand écran. Après Zonzon de Laurent Bouhnik en 1998 puis Le Ciel, les oiseaux et ta mère de Djamel Bensalah, il incarne un touchant épicier dans Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet, avant de jouer les architectes dans Astérix et Obélix mission Cléôpatre d’Alain Chabat. Il enchaîne avec Le Boulet de Frédéric Forestier, Les Clefs de bagnole de Laurent Baffie, She Hate me de Spike Lee et Angel-A de Luc Besson.
Des films bien loin de l’horreur de la Seconde Guerre mondiale et des discriminations dont ont du faire face les anciens "indigènes".
Cette oeuvre forte a attiré plus de 3 millions de curieux en salles en 2006, puis a reçu le César du meilleur scénario. Depuis ce succès, Jamel a continué d'alterner entre comédies familiales, comme Sur la piste du Marsupilami ou Alad'2, et projets plus dramatiques, à portée sociale tels que Parlez-moi de la pluie, Né quelque part ou La Vache. Il est également passé à la réalisation avec le film d'animation Pourquoi j'ai pas mangé mon père, en 2015.
Cette année, il sera à l'affiche de Mercato, de Tristan Séguéla, remarqué récemment pour sa série Netflix Tapie. Sans oublier ses retrouvailles avec l'équipe de H pour un tout nouveau show sur Canal+.
La bande de H se retrouve pour Terminal : les premières images de la nouvelle série Canal +
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