Duel : 10 choses à savoir sur le film culte de Spielberg
Trois camions nécessaires
Propriété d'Universal, le camion Peterbilt 281 utilisé dans ce film a dû être remplacé en cours de tournage après des problèmes de moteur. Un troisième camion a été utilisé par Spielberg pour tourner les nouvelles scènes mises en boîte pour la sortie du film dans les salles obscures. Ce camion est un personnage à part entière du film. Il représente à lui seul la menace que tente d'éviter le conducteur de la voiture. Il faut dire que le chauffeur du camion n'apparaît jamais pleinement à l'écran. On voit seulement certaines parties de son corps mais jamais son visage.
Un tournage express
12. C'est le nombre de jours qu'il a fallu à <strong>Steven Spielberg</strong> pour mettre en boîte cette course poursuite haletante. Un véritable exploit d'autant plus qu'il a dû composer avec un budget très limité (moins de 400 000 dollars). Le succès est tel que Duel permettra à Spielberg de réaliser Les Dents de la mer.
Un téléfilm pour ABC
Si Duel fait aujourd'hui partie de la longue liste de films réalisés par Spielberg, il était à l'origine un téléfilm fait pour la chaîne ABC lorsque le réalisateur honorait un contrat de 7 ans signé avec Universal pour réaliser des fictions télévisées. <em>Duel</em> passe de la case "téléfilm" à "film" lorsqu'il est acheté par de nombreux pays après avoir reçu le Grand Prix au premier Festival du Film Fantastique d'Avoriaz en 1973. Pour respecter la structure des longs métrages traditionnels, Spielberg allonge son film de 26 minutes en rajoutant 3 scènes dont la séquence où le conducteur est poussé sous un train par le camion.
L'inspiration de Spielberg
Duel n'est autre que l'adaptation télévisée de <em>Le Duel</em>. Une nouvelle autobiographique publiée par <strong>Richard Matheson</strong> en 1971 dans laquelle l'écrivain racontait sa mésaventure survenue en 1963 le jour de l'assassinat de <strong>Kennedy</strong>. Alors qu'il circulait en voiture avec un ami, il fait un écart en apprenant la mort du président américain. Un camion qui était juste derrière lui le poursuit alors et tente de l'écraser sans raisons apparentes.
La couleur pas anodine de la voiture
<strong>Spielberg</strong> n'a pas choisi au hasard la Plymouth rouge de l'employé de commerce. Une voiture qui faisait partie d'un lot de véhicules appartenant à Universal. S'il a opté pour du rouge, c'est avant tout pour que le véhicule ressorte bien à l'écran, même de loin, afin que les téléspectateurs ne le quittent pas des yeux. Une tension accentuée également par l'absence de dialogue avec seulement une quarantaine de répliques.>>> ?Duel : un film culte et une histoire vraie !?
Une oeuvre inspirante
Ce chef d'oeuvre, qui a propulsé <strong>Spielberg</strong> au cinéma, est une source d'inspiration inépuisable pour les réalisateurs. Nombre d'entre eux ont puisé dans cette oeuvre pour leurs réalisations respectives : d'Enfer mécanique d'<strong>Elliot Silverstein</strong> à Une virée en enfer de <strong>John Dahl</strong> en passant par Jeepers Creepers de <strong>Victor Salva</strong>.
Un documentaire en projet
<em>The Devil on wheels.</em> C'est le nom d'un projet de documentaire consacré à <em>Duel.</em> Un documentaire qui souhaitait se pencher sur les raisons qui ont fait de ce téléfilm sans budget ni casting alléchant, un film culte. Proposé au financement participatif en mars dernier sur le site Kickstarter, le projet a récolté 22 341 livres par 185 contributeurs sur 60 000 livres demandées. Un premier documentaire consacré à ce film a été diffusé en 2004 par <strong>Laurent Bouzereau</strong> : <em>Duel : a conversation with director Steven Spielberg.</em>
Un scénario signé Richard Matheson
Auteur de la nouvelle qui a inspiré <strong>Spielberg</strong>, <strong>Richard Matheson</strong> a également signé le scénario du téléfilm. Un script qui fait partie de ses réalisations les plus marquantes avec entre autres Les Vierges de Satan et Je suis une légende.>>>? Les meilleurs scénarios de <strong>Richard Matheson</strong> : Duel, La Quatrième dimension, Je suis une légende...?
Un cascadeur au casting
Pour incarner le chauffeur de poids lourds que l'on ne voit jamais, ce qui est une des clés de la tension allant crescendo du film, <strong>Steven Spielberg</strong> a misé sur <strong>Carey Loftin</strong>, un cascadeur réputé à Hollywood. Ce dernier n'a pas hésité à mettre sa vie en danger pour la scène finale. Alor qu'un système avait été mis en place pour précipiter le camion dans la ravin sans conducteur à l'intérieur, ce dernier n'a pas fonctionné. <strong>Carey Loftin</strong> a donc pris le volant avant de s'éjecter au dernier moment du véhicule.
Récompenses
Grand Prix du Festival international du film Fantastique d'Avoriaz en 1973, <em>Duel</em> a été nommé aux Golden Globes 1972 dans la catégorie meilleur téléfilm. Il a également reçu l'Emmy Award 1972 du meilleur montage sonore.
Duel revient ce soir sur Arte.
Une oeuvre qui lui a permis de se faire une vraie place dans le milieu du septième art.
1971. Après une poignée de courts métrages, deux films amateurs (Firelight en 1964 et L'Envers du tableau en 1969) et la réalisation de quelques épisodes de série dont Columbo, Steven Spielberg revient sur le devant de la scène avec Duel. Rassemblant Dennis Weaver, Jacqueline Scott et Eddie Firestone, ce téléfilm transformé ensuite en long métrage met en scène l'un des pires cauchemars des automobilistes. Il suit en effet la course effrénée entre un modeste employé de commerce qui fait tout pour échapper à un chauffeur de camion qui l'a pris en chasse sur une route de Californie. Une course poursuite prenante et glaçante à (re)découvrir ce mardi soir à 20h55 sur la 7e chaîne, Arte étant en plein cycle Spielberg. Avant ce rendez-vous que ne manqueront pour rien au monde les fans du cinéaste, voici les 10 détails et anecdotes méconnus à savoir sur ce film.
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