Toutes les critiques de La Fabrique du mensonge

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Dans les nombreux films consacrés à la seconde guerre mondiale, rares sont ceux centrés sur les figures du nazisme. Par peur de les voir humanisées via le prisme de la fiction, elles sont surtout cantonnées à des rôles secondaires ou parodiques. La Fabrique du mensonge constitue donc une forme d’exception puisque Joachim Lang y dresse le portrait de Goebbels, ministre de la propagande d’Hitler. Il le montre dans son quotidien (soucis de couple…) tout en décryptant ses méthodes de manipulation pour électriser les foules. Et en distillant toujours à bon escient des images d’archives pour accompagner sa fiction, rappelant ainsi en permanence les conséquences concrètes de ses actes. Avec comme le soulignent les mots de Primo Levi qui ouvrent et clôturent le film (« ça s'est produit donc ça peut se reproduire »), une volonté de raconter hier pour éviter que les mêmes causes produisent les mêmes effets aujourd’hui et demain. Mission réussie.