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Son pari esthétique est construit sur la rencontre de la voix de Fara Bâ, lisant un texte où il évoque les sentiments et les pensées suscités par cet enfermement, et les images enregistrant après coup les lieux en noir et blanc. Comment tenir sans le monde ? se demande la première. Comment voir ce qui est hors du monde ? répondent les secondes. Un dialogue juste et émouvant qui rend compte d'une expérience hélas universelle.
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(...) Mais au-delà des faits objectifs, parfois relatés de manière très crue, le cinéaste fait la part belle à une matière plus mystérieuse, celle des rêves prémonitoires, des errances de la conscience, des voyages intérieurs. En optant pour un noir et blanc glacé, qui semble refroidir l’aridité de la terre africaine, il donne enfin une dimension universelle à ce beau travail de mémoire.