Toutes les critiques de When the Light Breaks

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Le cinéma permet une vie en accélérée. Ainsi la jeune Una de ce When the light breaks va se réveiller amoureuse et presque aussitôt apprendre à faire le deuil de ce qu’elle croyait éternel. Elle va ensuite tenter de partager sa peine et connaître des vents contraires. C’est beaucoup certes, pourtant le présent long-métrage de l’islandais Runar Runarsson (Sparrows) parvient à imprimer une gravité sans se départir d’une douceur paradoxale. Il garde en tête l’image idyllique d’un contre-jour ensoleillé où les amants devenus silhouettes se dessinent au-dessus des rochers face à la mer. Une image presque arrêtée que tout le récit viendra contrarier mais dont le souvenir s’imprime durablement. Et ce, alors que les fracas du réel tentent de tout recouvrir. Pour Una, ce chemin de croix a valeur de roman d’apprentissage. Cela n’empêche pas l’ensemble de nous engourdir comme si la petite musique du récit était déjà connue.