Les Crimes de Grindelwald commence à faire le lien avec Harry Potter.
Avec Les Animaux Fantastiques, J.K. Rowling écrit, directement pour le cinéma, une nouvelle histoire se situant longtemps avant la naissance de Harry Potter (en 1926 pour le premier, et 1927 ici), mais qui finira par être liée à certains éléments racontés dans ses livres. Le premier film, sorti en 2016, a un peu moins bien marché que ses prédécesseurs au cinéma, autant auprès des critiques que du public, si bien que certains spectateurs ne l’ayant pas vu se demandent aujourd’hui s’ils peuvent découvrir cette suite en zappant le premier volet.
La réponse est oui : même si de nombreux personnages étaient présentés dans Les Animaux fantastiques, leur retour dans Les Crimes de Grindelwald est expliqué au début de l’intrigue. On sait précisément pourquoi Albus Dumbledore (à présent joué par Jude Law) fait appel à Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne) pour se rendre à Paris et tenter de contrer le puissant sorcier Gellert Grindelwald (Johnny Depp). On connaît également son métier, puisqu’il est montré au début du film comment il s’occupe des créatures magiques cachées dans sa valise. Dès la mise en place de l’intrigue, J.K. fait le point, faisant même revenir un personnage qu’on pensait disparu à la fin du premier film : Croyance Bellebosse, joué par Ezra Miller. Les personnages secondaires du premier opus, comme Tina (Katherine Waterston), Queenie (Alison Sudol) et le Moldu Jacob (Dan Fogler) sont eux aussi réintroduits au public de façon détaillée, afin que les spectateurs ne soient pas perdus. Quant à Grindelwald, il est véritablement au cœur de cette suite, et ses intentions sont claires.
Les Animaux fantastiques : Les Crimes de Grindelwald, la critique sans spoilerEn revanche, si vous ne connaissez rien à Harry Potter, passez votre chemin : dans Les Animaux fantastiques, on en apprend plus sur la jeunesse de Dumbledore et sur son lien avec Grindelwald. Une poignée de scènes propose même un retour à Poudlard, alors que l’école britannique était à peine évoquée dans le film original. On retrouve également des éléments qui font écho à la saga du sorcier à lunettes : des elfes de maison qui sont chargés de nettoyer le ministère de la magie, un cours de défense contre les forces du mal enseigné par Albus (une révélation pour les lecteurs de Harry Potter !), des sorts lancés sans que les sorciers aient besoin de prononcer leur nom (les "Avada Kedavra" sont par exemple représentés simplement par une vive couleur verte)… Ce sont des détails, mais qui sont véritablement là pour relier ces préquels à la saga initiale et sont difficilement compréhensibles pour les spectateurs qui ne connaissent rien à Harry Potter.
Un dernier conseil : si Les Crimes de Grindelwald n’a pas d’interdiction particulière en France, il n’est pas non plus pour les jeunes enfants. Contrairement aux deux premiers volets de Harry Potter, qui sont racontés du point de vue d’un garçon qui découvre le monde magique qui l’entoure et peuvent être vus dès 7/8 ans, Les Animaux fantastiques s’adresse plutôt aux pré-adolescents et aux adultes. Les problèmes rencontrés par ses héros sont très sérieux, puisqu’ils doivent notamment faire face à un adversaire puissant dont le parcours fait écho à la montée du nazisme en Europe.
Bande-annonce des Animaux fantastiques 2
Johnny Depp : "Grindelwald est un sorcier manipulateur et puissant, c’est un personnage intéressant"
Commentaires