Greenland
Metropolitan Filmexport

En 2020, dans un été sans blockbuster, le nouveau Gerard Butler a fait le job. Sans génie mais avec efficacité.

Ce dimanche à la télévision, deux films phares de l'année 2020 arrivent en clair à la télévision : Greenland sur TF1 et Adieu les cons sur France 2. Deux oeuvres sorties en pleine épidémie de Covid-19, donc, ce qui demande une petite remise en contexte. Quand ce film d'action porté par Gerard Butler a été proposé début août, il n'était pas encore certain que Tenet, de Christopher Nolan, serait maintenu quelques semaines plus tard. Quant au film d'Albert Dupontel, il est sorti en octobre, quelques jours avant la fermeture des salles pour raisons sanitaires durant plusieurs mois. Puis il a triomphé aux César, est revenu au cinéma en mai de l'année suivante et a fini par cumuler 2 millions d'entrées...

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Voici notre critique de Greenland : C’est l’oasis au milieu du désert. Et pourtant pas un mirage ! Dans un été déserté par les blockbusters en tout genre (en attendant évidemment la fin du feuilleton Tenet a priori programmée au 26 août), la sortie en salles de Greenland- Le dernier refuge fait donc figure d’exception. Un film catastrophe avec ce qu’il faut d’effets spéciaux, d’action, de course contre la mort… on en avait presque perdu la saveur. Ici, c’est une comète qui est sur le point de s’écraser sur notre bonne vieille Terre en menaçant de l’engloutir dans un cataclysme sans précédent, pire que celui qui a provoqué l’extinction des dinosaures. Et notre héros, un architecte (Gerard Butler) sélectionné par l’Etat américain comme un élément essentiel du monde d’après - celui qu’il faudra reconstruire - reçoit donc un message lui indiquant de se rendre avec sa femme et leur fils dans une base militaire d’où ils pourront décoller vers un abri capable de résister à tous les chocs, au Groenland

La première partie de ce Greenland est une réussite incontestable. La mise en place est rapide, la montée en puissance remarquablement orchestrée. Et sans faire de la psychologie à deux balles, l’action n’empêche pas de montrer les dilemmes auxquels sont confrontés cette famille, notamment avec le refus d’embarquer avec eux leurs amis (car ils seraient refusés à l’arrivée) avec la certitude que par ce geste ils les condamnent à mort. L’ombre du très beau La Guerre des mondes de Spielberg en vient presque à planer sur le film

Mais avec l’arrivée du trio sur la base militaire, un autre film commence et les choses se gâtent. Les rebondissements s’enchaînent de manière trop forcée, on se perd dans leur histoire de couple et de tromperie mal digérée, on tire à la ligne pour arriver à 2 heures pleines de trous d’air, on ne sait pas très bien comment terminer ce récit pour faire une happy end mais pas trop happy quand même… Et pourtant, malgré tous ses défauts qui s’abattent sur Greenland comme les pluies de fragments rocheux sur le sol américain, le film ne bascule jamais dans la série Z. Il garde une tenue, une efficacité indéniable… sans doute renforcées certes par le fait qu’on n’a plus vu ce type de films sur grand depuis un bon bout de temps, crise de la COVID oblige. Mais qu’importe, le résultat est là : Greenland est un divertissement qui remplit parfaitement son cahier des charges. Et se situe dans le haut du panier des Gerard Butler movies.


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