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Le docufiction a le vent en poupe depuis quelques années – le succès de Shéhérazadeen est un exemple récent. Souvent centré sur des communautés bien typées, le genre s’aventure peu dans le domaine de l’intime, voie choisie par Susana Nobre, qui décrit ici le quotidien banalement répétitif d’une jeune maman : tétées, bercements, siestes, conversations assez neutres avec le papa ou des gens de passage (famille et amis)... Tout est vrai et faux en même temps, la mère en question et ses proches étant filmés dans leur environnement naturel mais récitant des dialogues écrits. Le résultat est à moitié convaincant. En écartant toute possibilité de romanesque, le docufiction intimiste tel que le conçoit Susana Nobre, s’il se révèle par moments touchant, ne suscite pas un intérêt particulier.